Paul et Virginie

Je rêve d’un univers
Ou il n’y aurait de loi
Que TA loi !
Ou le sacré serait aboli,
Par ton souffle profane !

Je rêve d’un paradis
Ni vu, ni connu
Ou nous serons Paul et Virginie,
Ou mon sourire serait l’éclair
De ton bonheur tonnerre
Des averses : larmes de ta joie !

Je rêve d’un enfer
Qui aime bien, châtie bien
Ou le feu ne serait que lumière
Ou se baigneraient nos intentions –prières
Ou nos corps devenus célestes
Seraient incinérés dans le désir !

Je rêve de TOI
Comme rêve la flute mélomane
Entre les lèvres du printemps,
Et je t’invite dans mon âme maudite
Pour te bénir, t’abriter loin du temps !
Dans mon école de ton amour,
Moi, l’élève de tes sentiments !

Cadeaux déclinés

On m’a offert une montre en or
Au lieu de m’offrir le temps !
J’aurais aimé tuer la mort,
L’anniversaire de mes quarante ans !

On m’a offert un lit sans sommeil
Sans princesse au bois dormant
J’aurais aimé dormir en éveil,
Vaincre les cauchemars de l’irraison

On m’a offert la joie veuve
Le jour de mon mariage dans les mirages,
J’aurais aimé que la dote s’élève,
Pour répudier le bonheur chantage

On m’a offert le butin de guerre
D’une victoire au goût de défaite
J’aurais aimé la paix de mes nerfs,
Vaincre la bravoure, sans queue ni tête

On m’a offert des signifiants sans signifiés
J’aurais aimé dire l’insignifiant !
Dans le désespoir de mes desseins crucifiés !

Anachronisme

Le jour J viendra
Ou le soleil nous reprochera
De ne pas avoir dansé tout l’été
Sur le sable fin des plages sans fin !

La nuit N viendra
Ou la lune nous condamnera
De ne pas avoir veillé toute la nuit,
En plein air sur des airs nocturnes !

Le jour J viendra
Ou la pluie nous grondera
D’être restés au sec de nos cloisons,
De ne pas avoir aspergé nos corps inanimés
Du fruit des nuages unanimes !

La nuit N viendra
Ou les étoiles nous jugeront
De n’avoir regardé que nos orteils
De ne pas avoir osé lever le menton,
Vers l’infinité de leur théâtre éblouissant !

Le jour du regret viendra
Ou la cécité face au Beau se payera
Dans l’inévitable irréversible !

Monologue au parloir

L’abîme camp de concentration
Que creuse ton absence
Synonyme de vengeance
Ne se comble que de souvenirs
Confusions et chagrins,
D’espions parsemés sur notre chemin,
Entre les tiges de nos naïvetés !

Je glisse entre les mains sans doigts
D’un sommeil précoce, atroce
Et je crie mes maux
Quand j’écris mes mots
Sur les murs de cette prison poison
Du plus - tard,
Pour que n’entende, ne m’attende
Ce geôlier qui guette la silhouette
Du moindre de mes soupirs parlants
Qui dénonceraient le mal de toi !

Mon demain est venu maintenant
Puisque ma nuit se désiste !
Mon soleil se lève à minuit
Pour que je fuie
La douleur qui contriste et persiste :
Ce cauchemar de me sentir amputé
De ta présence !

Présentation de l'ouvrage et commande

L'ouvrage "cœurs et rancoeurs" est un assemblage poétique de textes et de citations. L'auteur connaît une certaine notoriété par ses citations qu'il distille au gré de ses inspirations sur le réseau social Facebook où ses fans de plus en plus nombreux les apprécient et en savourent la finesse, la philopnie, la sensualité, la poésie, qui s'en dégagent.

Cet éternel assoiffé d'amour nous plonge dans son monde parfois désabusé, parfois idéaliste, toujours poétiquement dévoilé.