retoure-genreHélène BUSCAIL et les Plumes d'Ocris

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Mazie, l'aigle et le vent

 


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Hélene Buscail
Mazie l aigle et le vent

Biographie de Hélène BUSCAIL

Née en 1949, quelque part après la guerre,

la jeune Hélène apprit à parler dans la classe de son institutrice de mère.

Adolescente des années insouciantes, elle fut l’apprentie émerveillée de quelques professeurs de littérature.

Elle ne pouvait qu’aimer les mots.

Elle aura sa plus belle histoire professionnelle pendant ses années « libraire ».

Elle connaîtra sa plus sûre histoire de fidélité dans l’amour des mots...

Et ce n’est pas fini.

 

Poète, romancière, conteuse, son imaginaire est nourri des contes et légendes qui l’ont aidée à déchiffrer la vie ...

C’est ainsi qu’elle se mit à écrire aussi des contes et qu’elle se décida à en réunir quelques uns dans le recueil… que voici.

 

Hélène BUSCAIL vous offre quelques extraits

Les larmes de Maëlia

Je vous invite à l’heure où la rosée dépose des myriades de perles fines, aux reflets doux, si doux. Une rose m’en a soufflé l’histoire.

C’était dans un pays d’ambre et d’or, un merveilleux pays illuminé de soleil. Ses rayons auraient pu tout brûler, oui. Mais la terre bienveillante avait su conserver, tapies en son sein, de généreuses nappes d’eau claire. L’ingéniosité et la sagesse des habitants de ce pays leur avaient longtemps permis d’en assurer bon partage et bon usage. Des vergers et des champs dessinaient de riches paysages et chaque village possédait sa mare et sa fontaine.

Quelle vie, mes amis, autour de ces fontaines !

 

Mazie, l'aigle et le vent

Après avoir traversé la forêt de feuillus, à l’heure où le ciel se teinte de mauve et de rose, elle était arrivée sur le plateau, toute enveloppée des brumes matinales, portées par le vent depuis le bas de la vallée. Au pied d’une grotte, elle avait deviné la source au chant clair ; et c’était si beau, si gai, qu’elle s’était avancée dans l’eau vive, avait ouvert les bras, chanté, dansé de joie, savouré le bonheur de se fondre dans la nature. La terre, au bord de l’eau, de glaise pure, grasse et ocrée, où s’imprimaient les traces de ses pas, semblait garder de drôles de formes qui l’amusaient. Elle avait cru y voir comme une statue, une drôle de statue de petit homme au visage à la fois très doux et plein de passion.

 

 

Les pierres tournantes du Vexin

Étienne  avait tout juste onze ans, mais il savait déjà mettre de côté quelques boisseaux d’épeautre, récolter et conserver des châtaignes, trouver des baies sauvages, tendre des collets, tirer les petits oiseaux au lance-pierre… Bref, il avait vite compris qu’il était tout à fait capable de se débrouiller pour vivre seul dans la petite maison de pierre. Et c’est ce qu’il avait fait. Chaque jour, il sortait dans la forêt ramasser du petit bois pour faire du feu dans sa grande cheminée. C’était comme çà : la petite maison avait une grande cheminée

Il aimait bien rentrer par la clairière aux pierres. Elles savaient si bien conserver sur leur dos de granit, la chaleur du soleil, et il était si bon de se reposer contre leur ventre tout adouci de mousses et de lichens. Somme toute, Étienne  trouvait que la vie était plutôt belle, ainsi.

Un soir pourtant…

 

l'enfant du vent

Les villageois, qui  avaient pris l’habitude de voir passer ce petit bonhomme, ramenaient régulièrement à sa mère celui qu’ils appelaient  « l’enfant du vent ».

Et moi, le vent des fous et des sages, le vent des plaines et des montagnes, je m’amusais à ébouriffer ses cheveux et à siffler des rêves d’ailleurs aux persiennes de ses nuits.

Car moi, le vent têtu, j’attendais le temps de son adolescence où les braves gens se décideraient enfin à le laisser aller à sa guise, au gré de ma fantaisie.

C’est par un doux matin d’avril où je m’amusais à dessiner des rides à la surface de la mare communale, que le père Mathurin l’a vu passer avec chaussures montantes et sac à dos. Au lieu du traditionnel « Où vas-tu petit homme ? », il lui a dit « Bon vent », et le petit a répondu d’un signe de la main.